Christophe Hohler

Son travail, savant mélange entre figuration et expressionnisme, se concentre sur la représentation du corps et toutes ses potentialités.

Christophe Hohler vit et travaille en France.

né à Bale en 1961, il a la nationalité Française et Suisse

Il apprend le métier d’imprimeur essayeur offset.

Puis prend des cours du soir à la Kunstgewerbeschule de Bâle.

il entre à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg.

« Un artiste peut-il choisir à notre époque de se consacrer à la peinture, à l’exclusion de toutes autres pratiques esthétiques ? La peinture représente pour certains critiques une formule passéiste.

Christophe Hohler inscrit délibérément sa proposition artistique à partir de ce médium et revendique, à côté des artistes utilisant la photographie, l’installation et l’assemblage, une place aussi pertinente que les autres modes de production contemporaine. Son parcours fait appel à l’image, l’image immobile. Usant de médium pictural, il se place parmi les artistes qui ne se posent plus la question de la présence ou de l’absence de la figure dans son œuvre.

La première lecture d’une peinture de Christophe Hohler nous révèle d’emblée sa préoccupation ;  la représentation du corps.

A travers cette représentation, de face, de profil, de trois quart, de dos, il nous entraîne d’une silhouette colorée à l’autre, vers un propos pictural de plus en plus autonome, allant vers une dualité ombre et lumière.

Après ce premier constat, un deuxième élément émerge, le rapport du sujet avec son cadre, la relation entre la figure et le format, là où s’établit un dialogue entre la corporalité de l’artiste, et le support qu’il appréhende.

Christophe Hohler procède par séries, séries de stations debout, hommes ou femme. Les corps s’inscrivent pleinement dans la hauteur de la toile, ils jouent latéralement avec les bords, afin d’en affirmer la présence, soulignant le cadrage. La déclinaison des postures, invoque tantôt le mouvement, tantôt la stabilité.

Après l’observation des sujets et des formats, c’est la couleur qui nous interpelle, elle compose et anime les silhouettes hommes ou femmes, ainsi que les accessoires : lunettes, chapeau, livre.

Elle se décline également dans les fonds, par balayages rapide et vigoureux ou par coulures onctueuses. Seules quelques lignes évoquent dans certains fond des éléments autres que les figures représentées : un espace ouvert où l’on peut deviner un lit, un sol, une fenêtre, un miroir….d’une toile à l’autre, la dominante chromatique peut passer par tous les contrastes pour tendre au monochrome.

La peinture de Christophe Hohler témoigne aujourd’hui de son cheminement personnel, il se situe à présent dans la frontalité du tableau et dans un raccourci. Raccourci de la peinture, il laisse la réalité anatomique de côté évoquant la nudité plus qu’il ne la montre. Il suggère les attitudes représentés : l’attente, la méditation, l’observation, la marche, la lecture….il met ainsi en retrait la figure au profit du seul fait pictural.

Son dessein est maintenant de présenter une peinture concise, celle où couleurs et matières amènent presque à l’effacement du sujet. »

Altkirch, le 6 Avril 1998,

Jean Claude Alloé.

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